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Poste postdoctoral de deux ans en macroévolution et évolution phénotypique à l'Université de Toulouse ( F/H

CNRS
  • CDD
  • Temps complet
  • Rémunération selon profil

Description des missions

Missions :
Dans le contexte de la crise actuelle de la biodiversité, il est urgent de comprendre comment les patrons de biodiversité globaux se sont créés et assemblés. Les espèces ne sont pas uniformément réparties sur la planète (Rohde et al. 1992, Pennisi 2005, Mittelbach et al. 2006), car elles sont beaucoup plus nombreuses dans les régions tropicales que dans les régions tempérées. Ce patron, appelé gradient latitudinal de diversité, est sans doute l’un des plus célèbres patrons biogéographiques (Pianka 1966, Rohde 1992, Mittelbach 2006). Depuis sa première description au début du XIXe siècle par Humboldt (Hawkins 2001, Lomolino et al. 2010), il a été décrit chez la plupart des clades d'animaux, de plantes et de microbes (Hillebrand 2004, Rolland & Freeman 2023) et demeure l'un des plus grands mystères non résolus de l'évolution et de l'écologie (Pennisi 2005).

Une explication classique du gradient de diversité latitudinale est que l'augmentation de la diversité des espèces sous les tropiques serait associée à une augmentation des interactions biotiques ( « diversité engendre la diversité », Mayer & Pimm 1997, Schemske 2009), qui devraient augmenter également le taux de spéciation. Bien que cette hypothèse d'« interaction biotique » soit bien connue en biologie évolutive, elle n'a pas été testée à l'échelle mondiale (Moles & Ollerton 2016). En théorie, les interactions biotiques devraient influencer la forme des phylogénies (Moen & Morlon 2014, Condamine et al. 2019) et l'évolution des phénotypes des espèces. La sélection divergente associée à la compétition devrait entraîner des changements dans l'évolution des traits afin de répartir les ressources entre les compétiteurs (« déplacement de caractères », Schluter 2000, Pfennig & Pfennig 2009). De nouveaux modèles ont récemment été développés pour détecter spécifiquement ces interactions biotiques à l'aide de larges bases de données de phylogénie et de traits (voir Drury et al. 2021).

Activités :
Dans ce projet, le/la postdoctorant(e) étudiera si les interactions biotiques varient avec la latitude, à l'aide de modèles phylogénétiques d'évolution des traits. Plus précisément, il/elle testera l'hypothèse selon laquelle les interactions entre espèces sont plus fortes sous les tropiques, à l'aide de modèles d'évolution phénotypique qui détectent les interactions entre lignées. Le/La postdoctorant(e) vérifiera si les clades tropicaux soutiennent davantage les modèles d'évolution phénotypique prenant en compte la diversité (Drury et al. 2016) comparé à d'autres modèles n'incluant pas les interactions biotiques. Tous ces modèles seront testés sur des mégaphylogénies et des larges bases de données de traits pour près de 54 000 espèces de vertébrés.
Contexte de travail :
Il/Elle sera principalement encadré(e) par Jonathan Rolland (CNRS, Université de Toulouse), en étroite collaboration avec d'autres membres du projet ANR LatitudinalMysteries : d
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Profil recherché

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Date limite de candidature : 5 octobre 2025