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Offre de post-doctorat en écologie (H/F)

CNRS
  • Emploi public
  • Temps complet
  • Rémunération selon profil

Description des missions

Missions :
Ce post-doctorat vise à explorer deux hypothèses complémentaires :

  1. Une minorité d’espèces suffit à expliquer l’essentiel du fonctionnement écosystémique, conformément à la loi de Pareto ;
  2. Certaines espèces fonctionnellement originales (du point de vue de leurs traits) ont un effet particulièrement marqué sur certains processus écosystémiques.

Activités :
Les objectifs opérationnels seront les suivants :

  1. Réaliser une synthèse critique des approches existantes visant à dissocier effets spécifiques et effets liés à la diversité globale.
  2. Développer une approche conceptuelle et/ou méthodologique innovante, fondée sur les corpus disponibles, pour tester empiriquement l’effet d’espèces (ou de groupes d’espèces) sur le fonctionnement des écosystèmes.
  3. Tester l’hypothèse de Pareto à partir d’une vingtaine de jeux de données déjà disponibles, couvrant différents groupes taxonomiques (plantes, microorganismes, animaux), divers processus (y compris la multifonctionnalité), et des échelles variées (locales à régionales). Il s’agira de déterminer la proportion d’espèces qui est responsable d’une large part du fonctionnement observé.
  4. Identifier les espèces clés mises en évidence par cette approche, en analysant leur position dans l’espace fonctionnel (traits), la proportion de l’espace fonctionnel couverte, ainsi que leur originalité fonctionnelle.

Contexte de travail :
Quelles espèces, et quelle proportion d’entre elles, importent pour le fonctionnement des écosystèmes ?
Contexte scientifique
Le rôle de la biodiversité dans la régulation du fonctionnement des écosystèmes est aujourd’hui solidement établi, tant par des approches expérimentales que théoriques. Mais quelle part de cette biodiversité est réellement impliquée dans ces processus ? Est-ce l’ensemble des espèces présentes, ou bien un petit nombre - voire une seule - exerçant une influence disproportionnée ? Si plusieurs cadres théoriques tentent de distinguer effets collectifs (diversité globale) et effets spécifiques (espèces individuelles), les contributions idiosyncratiques des espèces sont encore souvent considérées comme du bruit résiduel, et rarement analysées de manière systématique.
Peut-on appliquer à l’écologie la loi de Pareto (ou du 80/20), qui postule que 20 % des éléments d’un système produisent 80 % de ses effets ? Cette hypothèse, largement explorée en économie ou en management, n’a encore que très rarement été testée dans le cadre du fonctionnement des écosystèmes. Elle ouvre pourtant des perspectives théoriques et appliquées majeures. Les implications pratiques sont considérables : selon que l’on cherche à préserver l’ensemble de la biodiversité ou à cibler les espèces clés, les stratégies de conservation et de gestion varient profondément.

Apports conceptuels : traits et originalité fonctionnelle
L’approche par les traits fonctionnels fournit un cadre pertinent pour explorer ces questions. Elle pe
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Profil recherché

Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.C’est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 33 000 femmes et hommes (dont plus de 16 000 chercheurs et plus de 16 000 ingénieurs et techniciens), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, le CNRS développe des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait du CNRS un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde.Le partenariat qui lie le CNRS avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Date limite de candidature : 17 décembre 2025