Description des missions
Sujet de thèse :
Chez de nombreuses espèces de plantes pérennes, l’intensité des fructifications varie fortement d’une année à l’autre et ces fluctuations sont souvent synchronisées à l’échelle des populations. Cette stratégie de reproduction, appelée masting, exerce une influence déterminante sur la régénération forestière, la démographie et l’évolution des espèces animales qui consomment ces ressources, avec des effets en cascade sur la dynamique des communautés et le fonctionnement des écosystèmes. Outre les enjeux écologiques et économiques majeurs du masting, celui-ci constitue une énigme évolutive. Comprendre les mécanismes qui sous-tendent le masting et leurs causes évolutives est essentiel pour prédire les impacts du changement climatique sur la dynamique des fructifications et la régénération forestière. Les chênes représentent un groupe clé à cet égard : leurs mécanismes de masting sont particulièrement complexes, alors même qu’ils jouent un rôle majeur dans les écosystèmes forestiers tempérés. Chez les chênes, l’effort de floraison fluctue fortement selon les années et explique en grande partie la variabilité de la production de glands.
La thèse visera à atteindre trois objectifs principaux : (i) Identifier, à partir de données empiriques accumulées sur une large échelle spatiale et des suivis individuels de plus d’une décennie, les déterminants de l’induction florale et de l’effort de floraison des chênes de régions tempérées ; (ii) Construire un modèle d’évolution du masting basé sur les stratégies d’induction florale et l’allocation de ressources ; (iii) Explorer des scénarios sur l’évolution du masting et le succès de régénération des chênaies (en intégrant la pression exercée par les insectes consommateurs de glands) dans le contexte du changement climatique.
Profil recherché :
Diplôme requis : Master 2 en écologie et évolution - Spécialité/domaine : Modélisation en écologie et évolution, écologie théorique
Compétences attendues :
- Analyses statistiques
- Modélisation mathématique et numérique
- Rédaction scientifique en Anglais (rapports, articles)
- Capacité à animer des réunions et à garantir la qualité des outils et la reproductibilité des résultats
Connaissances : - Recueil, analyse et traitement de données
- Bon niveau d’anglais (B2-C1)
- Informatique appliquée
- Bases solides en écologie évolutive
Qualités personnelles : - Esprit critique et capacité de synthèse
- Travail en équipe et autonomie
Contexte :
La personne recrutée intégrera le Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (UMR 5558, Université Lyon 1, UCBL), situé sur le campus LyonTech La Doua (Villeurbanne). La thèse sera co-dirigée par Samuel Venner (Université Lyon 1) et Nicolas Delpierre (Université Paris-Saclay) et sera aussi co-endadrée par M.-C. Bel-Venner (UCBL) et Vincent Boulanger (ONF). Le doctorant travaillera au sein de l’équipe Écologie Quantitative et Évolutive des Communautés et en inte
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Profil recherché
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.C’est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 33 000 femmes et hommes (dont plus de 16 000 chercheurs et plus de 16 000 ingénieurs et techniciens), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, le CNRS développe des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait du CNRS un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde.Le partenariat qui lie le CNRS avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.