Description des missions
Sujet de thèse :
Le projet vise à mettre en place une plateforme d’instrumentation de type organe sur puce pour reproduire et comprendre les échanges moléculaires dans les tissus biologiques. Dans le corps humain, le réseau sanguin apporte nutriments et oxygène aux tissus et le réseau lymphatique permet l’évacuation des résidus métaboliques, définissant un équilibre chimique et physique essentiel au fonctionnement des tissus. Cet équilibre a notamment été modélisé par le principe de Starling, qui repose sur l’effet combiné d’écoulements hydrodynamique et osmotique. Révisé pour inclure la recirculation lymphatique, le principe de Starling demeure difficile à caractériser à partir de mesures in vivo. Les organes sur puce, qui permettent de réaliser des réseaux vasculaires sanguins ou lymphatiques, offrent une solution inédite pour comprendre et mesurer les échanges d’analytes et de colloïdes dans nos tissus. C'est cette opportunité que nous souhaitons exploiter dans cette thèse financée par l’agence ANR.
En regroupant un consortium impliquant des ingénieurs des systèmes d’organes sur puce (LAAS-CNRS), des biochimistes spécialistes de la matrice extracellulaire (SoftMat) et des spécialistes de biologie vasculaire sur puce (Univ Tokyo), nous voulons mettre au point et instrumenter une plateforme d’organe sur puce du transport interstitiel en combinant les outils de microfluidique, l’imagerie optique et la modélisation par éléments finis des écoulements dans les milieux poroélastiques. Les tâches du travail consistent à mettre en place l’instrument de mesure, à y intégrer des matrices extracellulaires obtenues par auto-assemblage et réaliser des mesures d’instrumentation microfluidique pour comprendre et moduler ce transport interstitiel.
Pour réaliser ces missions, nous recherchons un candidat (H/F) de profil physicien ou technologue avec un intérêt pour les thématiques d’interface avec la biologie, les biotechnologies et la physico-chimie des matrices biologiques.
Contexte :
Le travail sera mené au sein du LAAS-CNRS, un laboratoire spécialisé en micro et nanofabrication (réseau RENATECH) avec un département spécialisé en biotechnologie (MNBT). L'équipe d'accueil MILE est spécialisée en instrumentation microfluidique pour la caractérisation et la manipulation des objets biologiques.
Au sein du LAAS, le candidat (H/F) bénéficiera de l'accès à des plateformes de fabricaiton par impression 3D, découpe laser ou microfabrication pour la réalisation des dispositifs. Les expériences avec des systèmes cellulaires seront ensuite réalisés au sein de la plateforme de biologie. De plus, le projet bénéficie d'un réseau de collaboration avec un laboratoire de chimie à Toulouse (SoftMat) et de biologie vasculaire sur puce (MatLab à l'université de Tokyo).
Profil recherché
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.C’est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 33 000 femmes et hommes (dont plus de 16 000 chercheurs et plus de 16 000 ingénieurs et techniciens), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, le CNRS développe des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait du CNRS un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde.Le partenariat qui lie le CNRS avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.